BRIBES DE SEDENTAROLOGIE POLITIQUE

les mondes sédentaires regardés depuis le bord de la route


A propos

En avoir ou pas... (un décodeur social)


A la fin de ma maîtrise de sciences politiques, j'avais fait le choix de rester à Paris-Est Marne-la-Vallée, ma fac de banlieue, au lieu de suivre le conseil qu'on m'avait donné: aller à Sciences Po Paris.

Mais voilà, le dossier de candidature pour intégrer un DEA (master 2) faisait au moins 10 pages et je ne voyais pas pourquoi il fallait à tout prix aller dans Paris. En faisant le choix de rester douillettement et bêtement dans mon université, je m'empêchais de facto d'accéder à un parcours professionnel dans le Supérieur. Des postdocs oui, quelques charges de cours pourquoi pas, mais un poste? Il ne fallait pas compter dessus. Il m'aura fallu 7 années après ma soutenance de thèse pour me rendre à l'évidence. J'avais enfin un peu progressé et mesuré l'erreur commise bien plus tôt.

Un DEA puis une thèse à Sciences Po Paris ne me garantissaient pas une carrière académique, mais j'aurais pu y trouver une "écurie", un laboratoire avec des personnes dont j'aurais été plus proche,  en termes d'idées et de positionnement politique. Un doctorat doit être pensé de manière stratégique, d'autant plus en période de pénurie de postes. C'est ce qu'on avait essayé de me dire et que je n'avais pas compris, faute de sous-titres. Autoexclusion des classes populaires, niaiserie sociale profonde aggravée par un abyssal manque de confiance. C'est à cette ignorance crasse que je tente de remédier. Quant à la confiance, le nomadisme s'est chargé peu à peu de m'en pourvoir.


Pour quelques infos en plus, regardez ici.

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